Le Ministère à travers le corps d inspection, avec des discours discordants, propose à la va-vite des journées de formation de bassins à un nombre limité de PLP sur les heures de cointervention et le chef-d’œuvre, fleurons de la Réforme de la Voie Professionnelle. Cela malgré les différents guides, vademecum et parcours de formation, finalement jugés insuffisants, qui ont été élaborés pour permettre aux équipes pédagogiques de lycées professionnels et de centres deformation d’apprentis de mieux s’approprier ces axes et leviers de la transformation de la voie pro.
L'aveu de faiblesse et la preuve d'un echec retentissant de cette réforme inappropriée sont ainsi évidents.
De plus ces 2 dispositifs souffrent d'une incompréhension des chefs d'établissements qui utilisent ces heures comme variables d'ajustements, à l'instar de l'AP, pour répartir et compenser les heures disciplinaires perdues par la RVP. La mise en œuvre peut donner lieu à des regroupements ponctuels des horaires de l’ensemble des enseignants impliqués dans le chef d'oeuvre.
Cependant, aucune heure n’est dédiée à la concertation des enseignants engagés dans ces dispositifs alors que le suivi doit se faire sur les années de formations et à différentes étapes de l’avancée des projets chef-d’œuvre en créant des outils de suivi et d’évaluation. Pareillement pour la cointervention qui présuppose une préparation en amont des collègues des disciplines pro et générales et surtout une maîtrise des nouveaux référentiels dénués de sens et non aboutis.
La surcharge de travail pourrait bien être la prochaine « bombe à retardement » des risques psycho-sociaux avec des heures non dédoublées alors que les grilles horaires le stipulent clairement. Sans dotation horaire dédiée quel pourra être le caractère pluridisciplinaire du chef d'oeuvre en bac pro? . C’est la porte ouverte à une concurrence exacerbée entre collègues. Le plus grand danger pour les PLP est l'annualisation de ces heures et le travail en barrette avec des EDT évoluant pendant l'année intégrant des réunions non rémunérées.
Le SNALC appelle les PLP à la plus grande vigilance et les défendra face à la flexibilisation du temps de travail et la perte progressive de la liberté pédagogique que crée la RVP.
Guillaume Lefevre
Secrétaire National snalc à l Enseignement professionnel.
0692611646